Pénurie de main-d'oeuvre: les travailleurs expérimentés comme solution

Le maire Maxime Pedneaud-Jobin a participé au Forum sur l’employabilité des 50 ans et plus qui se déroulait à l’Université du Québec en Outaouais.

La pénurie de main-d’œuvre est « l’un des enjeux économiques les plus importants à Gatineau en ce moment », selon le maire de Gatineau, Maxime Pedneaud-Jobin. L’Association québécoise de gérontologie (AQG), en pleine tournée provinciale, a une solution à proposer : embaucher des travailleurs de 50 ans et plus.


Divers intervenants du milieu des affaires -- comme la Chambre de commerce de Gatineau (CCG) et la Ville de Gatineau — étaient rassemblés à l’Université du Québec en Outaouais mardi pour le Forum régional organisé par l’AQG. Pour M. Pedneaud-Jobin, le recours aux travailleurs plus expérimentés est une solution gagnante, particulièrement à l’extérieur des grands centres.

« C’est plus facile de sortir quelqu’un de son appartement, qui habite déjà là et de lui donner des outils pour retourner au travail un certain nombre d’heures par semaine que d’attirer un immigrant. La mobilité des immigrants, c’est ça qui est le plus difficile. Ils ont tendance à s’installer dans les très grandes villes comme Montréal », soutient le maire de Gatineau.

Expert-conseil pour le projet « Générations au travail, réussir ensemble » de l’AQG, Éric Sedent, estime quant à lui que l’immigration, bien qu’elle soit un élément important de la solution à la pénurie de main-d’œuvre actuelle, reçoit un peu trop d’attention lorsqu’on aborde cet enjeu.

« C’est la première chose à laquelle on pense quand on parle de pénurie de main-d’œuvre, mais ça ne suffit pas, on le sait », affirme M. Sedent.

Volonté de contribuer

« On pourrait dire que le besoin d’argent, c’est majoritairement la cause principale du retour au travail, explique Éric Sedent. Bien souvent, ce sont des gens qui veulent continuer de transmettre leurs connaissances et leurs compétences, qui veulent s’investir à nouveau et qui sont encore en pleine possession de leurs capacités physiques, cognitives, psychologiques et intellectuelles. »

Le président de la CCG, Pierre Samson abonde dans le même sens et se dit bien placé pour en témoigner. D’abord, parce que lorsqu’il était aux commandes de Samson et Associés, la majorité de ses employés étaient des retraités du gouvernement fédéral, mais aussi parce que, lui-même, continue de travailler après sa retraite.

« Je suis directeur des opérations chez Samson Ressources humaines. Je suis heureux, il n’y a rien de plus gratifiant dans la vie que de travailler pour sa fille. Ce n’est pas payant, mais ça vaut de l’or pareil ! »